Un Chinois dans les tranchées de Verdun

UN CHINOIS DANS LES TRANCHEES DE VERDUN



I N F O R M A T I O N S

Pays : France
Production : Cosmopolitis Production avec la participation de France 5
Année : 2006
Durée : 52 mn
Auteurs : Henri-Paul Korchia, Emmanuel Pham-Nhu, Wang Jiann-Yuh
Réalisation : Henri-Paul Korchia et Emmanuel Pham-Nhu
Diffusion : France 5 - Lundi 2 avril 2007 à 21H35

R E S U M E

Pour pallier au manque de bras dû à l'effort de guerre, les autorités françaises ont fait venir, à partir de 1916, 150 000 Chinois sur le territoire national. Leurs missions : travailler dans les usines ou les fermes, creuser les tranchées, transporter le ravitaillement, inhumer les cadavres… Attirés par des salaires élevés, ils voient la France comme un eldorado, mais sont vite soumis au même régime "marche ou crève" que les soldats. Respectueux de la langue et des coutumes françaises, ces immigrés coupaient souvent tout lien culturel et familial avec leur pays. A la fin de la guerre, beaucoup sont repartis, comme prévu dans leurs contrats. D'autres ont déserté, ou tenté de vivre en communauté dans les villages, sous le regard parfois hostile des habitants. On retrouve trace de leur passage dans les cimetières aux stèles exotiques qui parsèment les plaines de Picardie et du Pas-de-Calais, mais aussi dans les archives des armées française et britannique, et surtout dans la mémoire de leurs descendants. Un certain nombre de ces travailleurs se sont en effet installés ici, fondant des familles, élevant des enfants, contribuant à la vie de notre pays depuis plus de quatre-vingt ans.
Les auteurs du film ont rencontré les descendants de Tchang Tsang-Song, né en 1897 près de Nankin, et mort à La Machine (Nièvre) en 1989. Le témoignage de la famille Tchang plonge le téléspectateur dans un pan de l'Histoire encore largement méconnu, et dans l'histoire individuelle d'un homme venu de loin pour s'intégrer dans la France du XXe siècle, faisant prendre conscience de l'importance des questions de mémoire, de racines, d'héritage culturel. Soucieux de s'intégrer, il a toujours refusé de transmettre sa langue natale à ses enfants. Pourtant, à la fin de sa vie, il confiait avoir le mal du pays et ses proches l'entendaient parler chinois… dans ses rêves.

V I D E O S