Belles et rebelles

BELLES ET REBELLES



I N F O R M A T I O N S

Pays : France
Production : One Planet / France Televisions / Animal Planet International
Année : 2010
Durée : 1H25 ou 3 x 51 mn
Réalisation : Laurent Frapat
Diffusion : France 5 - Dimanche 02 janvier 2011 à 20H35

R E S U M E

Dans les années 1960, les études sur le comportement des animaux reposaient sur la théorie de la dominance des mâles comme principal facteur d'organisation des groupes. Les observateurs, principalement masculins, décidaient que ce qui était féminin était de facto périphérique. A cette époque, l'anthropomorphisme était encore l'apanage de la gent masculine. C'est au travers des chroniques de la vie quotidienne de cinq personnages et de leurs aventures particulières que cette série nous fait pénétrer dans l'univers de la nature sauvage, cette nature africaine où les femelles savent aussi imposer leur loi. C'est avec un regard différent que cette série documentaire, comme dans une comédie, nous fait découvrir les destins croisés de Béa la femelle chimpanzé, d'Esther l'éléphante, de Laura la lionne, de Victoria la guéparde et de Clément le mâle autruche. Chaque film apporte une vision scientifique, objective, empreinte d'humour et des parallèles avec le monde des humains, en résumé : une vision féminine du monde naturel.

On vous l’a dit et redit, dans la nature, le mâle c’est le roi, le mâle c’est le plus fort, bref, il assure. Mais laissez de côté les idées reçues, la réalité est plus complexe ! Dans la savane, ce ne sont pas toujours les mâles qui ont le dernier mot. Et si c’étaient les femelles, les véritables reines de la savane ? Car, même si leur vie n’est jamais de tout repos, elles sont probablement plus indépendantes et autonomes que bien des mâles. Et si parmi elles, il existait une femelle mieux préparée que les autres pour affronter l’impitoyable vie de la savane, serait-ce Laura, entourée de son puissant clan de lionnes, ou bien Victoria, la guéparde solitaire ? Grâce à sa formidable capacité d’adaptation, Josiane, la femelle babouin s’en sortirait-elle mieux que les autres ? Et Esther, l’éléphante, dans tout ça… Si elle semble invincible, pour elle, la vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. En réalité, dans la savane, chacune a ses failles et la mieux adaptée n’est pas forcément celle à qui l’on pense… Alors, vaut-il mieux se trouver dans le camp des végétariennes, condamnées à une vie d’errance ou dans celui des carnassières, souvent assignées à résidence ? Qui est vraiment la reine de la savane, avez-vous deviné ?

Vivre loin des siens, entre femelles, trouver un territoire, libre de tout ennemi… Le pari était audacieux, Laura et sa sœur y sont parvenues. Sur ce petit bout de terre d’Afrique de l’Est, si aucune femelle ne compte réellement sur un « soutien au masculin », toutes partagent une même préoccupation : procréer et s’assurer une descendance. Quand il s’agit de conquête, les femelles, ont leur mot à dire. On les croyait passives alors qu’elles mènent souvent les mâles par le bout sexe. Et chez certaines, comme Esther, les grands mâles peuvent même patienter 9 ans, le temps pour elles d’avoir sevré leur éléphanteau. Et oui, quand il est question de reproduction, le mâle n’a qu’à bien se tenir. D’ailleurs, à Savannah Lane, c’est le mâle qui doit se mettre en valeur… Mais faites-vous partie de celles ou de ceux qui croient qu’un mâle ne sert qu’à copuler ou bien de ceux qui pensent qu’avoir un mâle à ses côtés peut avoir bien des avantages ? En suivant les aventures d’Esther mais aussi celles de Laura, ou de Victoria, nous découvrirons que souvent la notion de défense du territoire n’est pas celle que l’on croit, c’est-à-dire celle qui consisterait à défendre uniquement un terrain. Pour la plupart des mâles et en particulier pour ceux qui appartiennent à des espèces sociales, un territoire c’est aussi les autres, donc les femelles qui les entourent. Défendre son territoire va donc consister à empêcher d’autres mâles de s’approcher d’elles. Après tout, et si à Savannah Lane, la présence d’un mâle ne servait qu’à se protéger des autres mâles de sa propre espèce ?

Vous pensiez peut-être que, pour bien élever sa progéniture, il est préférable de vivre en couple mais, c’est rarement le cas à Savannah Lane. Réussir à élever des petits, dans la savane, est une tâche difficile pour toutes les femelles sans exception. Croyez-vous vraiment… que l’on élève de la même façon des petits carnivores ou un petit herbivore ? Existe-t-il un modèle d’élevage idéal et une mère meilleure que les autres ? On pourrait penser que vivre seule pour élever ses petits est un handicap et que vivre en groupe est forcément un avantage pour optimiser sa descendance. En réalité, chaque espèce a adopté un modèle original. Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas toujours les jeunes prédateurs qui ont le plus de chances de survivre, car ils sont eux aussi victimes de prédation. De la même façon, ce ne sont pas chez les éléphantes comme Esther, à la réputation de solidarité qu’un petit aura le plus de chance de survie. En effet, un petit orphelin sera abandonné, alors que chez les hyènes à la si mauvaise réputation, il sera pris en charge par la communauté. Si dans la savane, on ne s’encombre que très rarement d’un mâle, aux confins de Savannah Lane, il existe un éden où des femelles ont inventé un monde idéal. Dans cette forêt au cœur de l’Afrique, Eve et ses « sœurs » bonobos vivent en harmonie avec leurs mâles. Le secret d’Eve et de ses sœurs se résume en deux mots : « Peace and Love ». Chez elles, les femelles ont le pouvoir et le manient avec délicatesse. C’est un monde sans guerre, une société où l’on essaie d’éviter les conflits, un monde presque parfait…