Rock and the City (5/5)

ROCK AND THE CITY



I N F O R M A T I O N S

Pays : France
Production : Morgane / ARTE France
Année : 2008
Durée : 5 x 43 mn
Réalisation : Mathieu Duboscq, David Commeillas, Philip Priestley
Diffusion : ARTE - Du lundi 16 au vendredi 20 mars 2009 à 9H10

R E S U M E

New York, Berlin, Paris, Kingston et Liverpool : cinq voyages musicaux passionnants racontés par la voix chaleureuse et passionnée de Philippe Manoeuvre.

Chaque ville produit un son qui lui est propre, impose son rythme et ses mélodies. Les sons s’y font et s’y défont en permanence, s’inventent au jour le jour et racontent son histoire. Il n’y aurait pas de Serge Gainsbourg sans Paris, de Nina Hagen sans Berlin, de Lou Reed sans New York, de Beatles sans Liverpool, de Bob Marley sans Kingston… D’un quartier à l’autre, cinq documentaires comme autant de balades en images et en musique.
- S’embarquer dans tous les endroits cultes, expérimentaux, avant-gardistes, à la mode ou passés de mode, en friche, abandonnés… pour croiser et confronter légende, héritage et futur, et composer une cartographie sonore de chaque ville.
- Faire des rencontres artistiques, rares, chaleureuses, avec les pionniers, les jeunes pousses, les bidouilleurs de sons et les superstars.
- Marquer le trait d’union entre des générations et des tribus de musiciens d’hier, d’aujourd’hui et de demain, en nous plongeant dans une capitale qui brasse les rythmes, les couleurs et les sonorités.

Ville de légendes et de contrastes, elle abrite des millions de vies et autant de sonorités, réunies dans un vaste melting-pot de communautés, de lieux et d’ambiances. Elle fut un foyer majeur du jazz, du rock, du blues et du hip hop et a permis à de nombreux artistes de se faire connaître dans ses très nombreuses salles de concerts. La scène new yorkaise d’aujourd’hui ne cesse de se diversifier. Une exploration musicale qui nous mène d’une ambiance à l’autre, sur les traces de Sean Lennon, MGMT, Herman Dune, Radio 4, Moby, Nick Toshes…

Longtemps Berlin a servi de vitrine à l’idéologie des deux « blocs » qui se faisaient face de part et d’autre du mur. Elle a gardé des tumultes de son histoire l’énergie d’une perpétuelle reconstruction. De Karl-Marx- Allée à l’Alexanderplatz en passant par le Mitte ou Kreuzberg, c’est une effervescence, partout palpable, derrière les ruines du mur. Dans les années 70, deux monstres sacrés, David Bowie et Iggy Pop, s’installent à Berlin. Ils y côtoient la nouvelle vague allemande et soutiennent ensemble les premiers mouvements de squatters. Aujourd’hui encore, des jeunes venus du monde entier viennent y chercher ce qui se meurt souvent ailleurs : la liberté, la nouveauté, l’ inspiration.

Le Whisky à Go Go ouvre dès 1947, rue de Seine, suivi de près par Chez Castel. C’est là entre autre qu’est née la tendance internationale du clubbing : Bardot, Dali, Noureiev, The Who, Catherine Deneuve se croisent au son de la musique de l’époque. Plus tard, cette tradition de la fête sera perpétuée par Le Palace, ouvert en 1978. Puis viendra le temps des Bains Douches, du Baron… Aujourd’hui, les choses se sont sensiblement déplacées : Gibus, Point Éphémère, Pop-in ou encore La Flèche d’Or. Au gré des rencontres, nous passons de la rive droite à la rive gauche pour écrire au présent et en musique une histoire de Paris.

A Kingston, on perçoit vite que l’espace trahit les divisions de la société. Une immense richesse, une pauvreté extrême et, entre les deux, les porte-parole d’une histoire mouvementée : Bob Marley, Jimmy Cliff, Ken Boothe, Peter Tosh, Bunny Wailer, Elephant Man, Shaggy Sly and Robbie… Une effervescence qui a donné au monde le ska, le reggae et a vu naître le rastafarisme. Kingston, ville musique, est tout le contraire d’une ville musée. Une ville où l’histoire est dans tous les esprits, dans tous les récits, de toutes les légendes, mais où elle a laissé peu d’empreintes visibles dans la topographie urbaine, sauf les ghettos. Entre contestation et création, Kingston porte la trace permanente d’une culture musicale vivace, inspirée et révoltée qui marque le monde de son empreinte.

John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr ont fait des Beatles le groupe le plus adulé de tous les temps. Ils sont aussi devenus l’attraction touristique numéro un de Liverpool. Le Cavern Club, où les Beatles firent leurs débuts en février 1961 reste évidemment un endroit mythique. Même si d’autres lieux battent aujourd’hui la mesure, Liverpool revient de loin. Désindustrialisation, chômage massif, violences urbaines : le grand port du Merseyside a pris des coups. Depuis le milieu des années 80, une politique volontariste a renversé la tendance. De tous les pubs alignés côte à côte la musique déferle dans la rue. La ville est redevenue une ville dynamique et une place forte de la culture, populaire ou plus pointue : bienvenue à « Livercool » !